Deyrolle en cendres
Dans la nuit de vendredi à samedi, un incendie accidentel a ravagé une grande partie du dernier grand cabinet de curiosités européen, hérité d'une longue lignée de taxidermistes particulièrement réputés, les Deyrolle.
Du monde entier, accouraient touristes, chercheurs et passionnés , à la recherche d'une décoration originale, d'une planche de papillons rarissimes ou pour le simple plaisir des yeux...
Pour rendre hommage à ce qui fut l'un des plus beaux lieux privés de Paris, je réedite un billet de décembre 2006 consacré à cet unique temple animalier.
Ma première visite chez Deyrolle, en compagnie du Piéton de Charonne.
Non, il ne s'agit pas d'un compromis avec ses rides naissantes et ses problèmes de sébum mais bien de la traduction littérale du mot grec "taxidermie".... ("taxis" = arrangement /ordre et "dermein" = peau)...
Et si je vous parle de taxidermie, c'est parce qu'il n'existe qu'un seul endroit à Paris (et en France) où le nom d'une grande lignée de taxidermistes et naturalistes du 19ème siècle sert encore d'enseigne à un incroyable magasin de Saint-Germain-des-Prés qui ne vend que des animaux.... empaillés ! Et élevé au rang d'art à part entière (donc pas de chien-chien à sa mémère ici...)
De la girafe à la cigale, du lion au paon, du poisson à l'ours blanc, ce sont plus de 1200 espèces d'animaux figés pour l'éternité qui se cotoient dans un hallucinant agencement...
Alors empaillage immédiat en quelques images glanées durant quelques trop courtes minutes....
(et merci à la fillette qui s'amusait à se faire peur devant la girafe!) "
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