"Boîtes judiciaires" de Michel Amelin
C'est à une très étonnante expo que je vous convie cette fois...
Michel Amelin, écrivain et enseignant en maternelle (!), s'est spécialisé dans les polars et l'étude des faits divers.
Il a réuni en une trentaine de boîtes des indices, photos, objets, d'affaires criminelles plus ou moins anciennes ....
Chaque objet est soigneusement placé, de manière à véritablement "re-lire" l'affaire, sans même la connaître.
Chaque boîte est accompagnée d'une petite phrase sibylline, comme les journaux de l'époque savaient si bien les titrer en Une...
On l'appelait le "tueur aux ballons"
Par là-même, l'auteur nous interroge profondément sur notre fascination de toujours pour ces crimes sordides, ces morts stupides, motivés par l'appât du gain, la perversion, la jalousie, la bêtise assassine...
Alors sur les murs de la Bilipo (Bibliothèque de la Littérature Policière), les tueurs d'enfants côtoient les maris fous de jalousie, les femmes cupides, les maîtresses infanticides... jusqu'au plus célèbre d'entre tous, Landru.
Affaires résolues, à jamais figées dans ces drôles et fascinantes boîtes d'un autre âge...
Le jeune prêtre vivait depuis 5 ans avec sa mère momifiée et déguisée en religieuse
Les faits divers ont même connu leurs journaux spécialisés, avec "Qui police!" ou encore "Détective", qui existe encore (même si la plupart des crimes décrits dans ses pages sont souvent de pures fictions).
Ils ont même eu "leur" dessinateur attitré, le génial Angelo Di Marco, dont tout le monde a déjà aperçu les couvertures crayonnées, aux visages déformés par la haine ou la terreur...
Aujourd'hui, de grands quotidiens comme "le Parisien libéré" ou "France-soir" font encore des faits divers une double page , perpétuant ainsi une tradition issue du célébrissime "Petit journal"
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Le domestique envoûtait les femmes. Un mari le tue et le coule dans le béton
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L'infirmier militaire empoisonnait des soldats gazés pour escroquer les veuves
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... Il découpe sa maîtresse et l'enterre dans son jardin
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Expo "Boîtes judiciaires" (crime boxes) : pour en savoir plus