Backleg Breakers
Sud des Etats-Unis, dernières années du 19ème siècle...
Des milliers d'esclaves fraichement débarqués des côtes africaines triment comme des forcenés dans les champs de coton et de canne à sucre...
A ceux qui esquisseraient l'envie d'une fugue, on met des fers.
A ceux qui ébaucheraient l'envie de recommencer, on a le choix entre les amputer d'un pied ou mieux, de leur couper le tendon d'Achille ("Breaking the backleg")...
Outre le langage du fouet, on s'adresse à eux avec un cornet en laiton (ancêtre du mégaphone), de ce même laiton qui fera les trompettes de la renommée du Jazz, naissant à l'époque...
De nos jours, à Paris.
Les trois membres des "Backleg breakers" font swinguer la petite masse de touristes et d'amateurs de rythmes "old style" qui s'attroupe, dans un des très rares moments secs de cette grise journée mariale...
Et ils sont aussi drôles que doués...!
En les écoutant, je me suis dit qu'il était urgent de revoir l'incroyable film des frères Coen "O'Brother" (qui transpose l'Iliade d'Homère dans l'Alabama raciste des années 20, avec un Georges Clooney ébouriffant) et sa bande originale bourrée de standards uniques de ces années-là...
Photos d'époque...
(quai de l'Archevêché)